La selle doit être équilibrée pour positionner le cavalier au point ou le cheval peut porter du poids avec le moins d’impact possible. C’est à dire aligner le centre de gravité du cavalier sur le centre de gravité du cheval.

La minute nécessaire pour comprendre l’équilibre

L’équilibre à cheval : son intérêt… pour le cavalier et le cheval !

Petit rappel de physique : un corps est dit “en équilibre” lorsque la projection de son centre de gravité (fleche rouge) est situé dans sa surface d’appui (zone verte). Si la théorie est compliquée, essayez de mettre l’équilibre en pratique : testez, essayez de tenir 10 cm au dessus d’un tabouret, les pieds devant puis sur les cotés.

Les pieds devant le tabouret
Lorsque vos pieds sont devant le tabouret, observez la cuisson rapide des muscles des cuisses. 🙂
Puis la quasi impossibilité de se poser délicatement sur le tabouret.

Les pieds à côté du tabouret
Le centre de gravité est situé sur la surface d’appui (les pieds) donc on peut tenir cette position longtemps sans trop effort musculaire. Puis la facilité pour se poser délicatement sur le tabouret.

Lorsque de bipède on devient cavalier… la surface d’appui est fixée par l’étrier, notre centre de gravité par le creux du siège.
Comme le creux du siège et la position de l’étrier sont donnés par la selle, vous entrevoyez ici l’importance d’avoir une selle qui vous permette d’être en équilibre.

L’équilibre idéal !
Pour le cavalier:
il est “sur ses pieds”, il peut faire des allures en suspension avec un minimum de fatigue musculaire.
Pour le cheval:
cet équilibre est optimal pour son dos : la selle va repartir optimalement le poids du cavalier sur toute sa surface de panneaux
lors des allures enlevées, le cavalier peut utiliser ses muscles pour amortir sa descente en selle.

Pressions mesurées sur le dos du cheval – par un cavalier équilibré – le poids du cavalier est reparti harmonieusement sur toute la surface des panneaux.

Le déséquilibre arrière

Pour le cavalier :
Il est assis derrière ses pieds. Lors des allures enlevées, ses jambes vont partir en avant (effet essuie glace) et son corps en arrière, donc il devra lutter pour corriger sa position continuellement.

Pour le cheval :
Le poids du cavalier est reporté sur l’arrière de la selle -> creusement du dos du cheval qui entraîne un peu ou pas d’engagement de ses postérieurs
lorsque le cavalier s’assied dans sa selle au trot enlevé, il ne va pas pouvoir amortir sa descente et va tomber plus lourdement dans sa selle.

Pressions mesurées sur le dos du cheval – par un cavalier en déséquilibre arrière – tout le poids du cavalier est concentré sur l’arrière des panneaux.

Équilibre de la selle

Maintenant que vous avez compris l’importance de l’équilibre, voila comment la selle devrait être dans l’idéal.

Le point le plus bas du siège doit se situer au milieu de la selle. Vous pouvez poser un tube dans la selle pour matérialiser ce point.

Le conseil du sellier
Si vous constatez un défaut d’équilibre, il faudrait appeler votre sellier pour rectifier l’équilibre de la selle. Il y a de nombreuses causes et ce sont les connaissances spécifiques du sellier qui permettront de rééquilibrer la selle.
Dans les causes les plus faciles à reconnaître, il y a l’ouverture de l’arcade qui n’est pas adaptée au cheval, mais il y a aussi la morphologie du cheval (cheval par exemple fait en montant ou en descendant).
Une jambe qui a de la peine a être stable, des maux de dos récurrent car le cavalier doit ”lutter” sans cesse pour être confortable, ce sont des symptômes très souvent liés a une selle déséquilibrée