DEFINITION EN STATIQUE
Un cheval est en équilibre quand il a le même poids sur les 4 membres
Mais le cheval est naturellement construit sur les épaules et le cavalier vient ajouter son poids sur l’avant main du cheval
Un exemple de la vie réelle : le cheval avec un cavalier sur son dos aura plus de 60% de son poids sur l’avant main
DEFINITION EN DYNAMIQUE
Un cheval est en équilibre dynamique quand il
– propulse et amortit son avant main et son arrière main avec la même force et direction
Cela se voit au trot par exemple lorsque les deux sabots de ses diagonaux se lèvent et se posent en même temps, que la croupe et le garrot se deplace de la même hauteur et que la foulée fasse la même longueur
Ci dessous un exemple parfait
Un cheval qui propulse et amortit de manière synchronisée en haut
Un cheval qui n’a pas son avant main et son arrière main synchronisée, la croupe monte plus haut que le garrot a chaque propulsion = trot sur les épaules
IMPACT DU CAVALIER
Il y a deux conséquences distinctes du cavalier sur le dos du cheval:
1. Le premier est de faire descendre la cage thoracique entre les épaules
2. Le deuxième est de faire fléchir la colonne vertébrale.
- Descente de la cage thoracique entre les épaules:
Pour expliquer le phénomène, voila ce qui se passe dans le temps:
La cage thoracique peut donc être rééquilibrée a l’arrêt en reportant la cage thoracique en arrière entre les jambes qui ne changent pas de place (effet parallélogramme) qui va mettre la même force sur les 4 membres
Le cercle vicieux postural biomecanique
Plus le corps va bouger en desequilibre, plus il va rester en desequilibre permanent
Comment la physique explique la fatigue de la capacité de portage du cheval.
Les cercles vicieux du déséquilibre en physique avec des objets et en postural avec le cheval.
Mais bien sur, ce n’est pas une fatalité, pour aider le cheval a ne pas tomber dans ce cercle vicieux postural, il suffit de ne pas le laisser trop longtemps en déséquilibre.
Physique des objets:
1. Système en équilibre, le même poids centré sur les deux ressorts.
2. On rajoute un poids d’un coté, cela écrase le ressort de ce coté la
3. Plus ca écrase, plus il y a de la pente, plus le ressort est écrasé
4. C’est un cercle vicieux, plus le ressort écrasé descend, plus l’autre se décharge et monte, donc crée encore plus de pente…
Chez le cheval: (biomecanique)
5. Cheval en équilibre, le même poids sur les 4 membres
6. Déséquilibre sur l’avant main, les muscles de la ceinture scapulaire et de la jambe fatiguent
7. L’anterieur fléchit, la cage thoracique descend entre les épaules, tout le cheval est déséquilibré, cercle vicieux.
Si le corps du cheval est toujours en déséquilibre, tout son corps va s’adapter, d’abord les muscles pour le retenir de tomber, puis les tendons ligaments fascias etc, puis les os peuvent aussi changer leur structure interne (remodelage), cela s’appelle la séquence physiologique. La fonction va changer la forme…et si on dépasse un certaine phase d’adaptation, reequilibrer le corps du cheval sera plus compliqué, car certains remodelages sont irréversibles.
A noter que la force qu’on rajoute pour le cheval, peut être le cavalier, mais aussi la vitesse, la durée de l’excercice en déséquilibre etc…
CONSEQUENCE SUR LES PRESSIONS
- Hauteur de la cage thoracique entre les épaules:
2 Fléchissement de la colonne::
CONSEQUENCE DE CES SURPRESSIONS SUR LE CHEVAL
Surpression sur les coté du garrot: il creuse le dos du cheval
LES MUSCLES EN ACTION
L’équilibre et la locomotion du cheval sont gérés par un système complexe de chaînes myofasciales qui fonctionnent en synergie. Deux chaînes grandes chaines (sur 8) principales sont illustréés ici: la chaîne dorsale et la chaîne ventrale.
La chaîne dorsale active l’extension du postérieur, retenue passivement par la chaîne ventrale. La chaîne ventrale active la flexion du cheval, tandis que la chaîne dorsale la retient. Les chaînes droites et gauches s’équilibrent également, créant un système de stabilisation 3D.
En équilibrant ces deux chaînes principales, le cheval optimise sa posture et son confort pendant la locomotion. Cet équilibre permet une bonne répartition de poids sur les quatre membres et améliore les autres axes d’équilibre, à l’exception des cas de blessures ou de conformations particulières.
3 PISTES DE TRAVAIL POUR AMELIORER CE DESEQUILIBRE
3.1 les methodes officielles
LE CHEVAL SE DEPLACE AVEC SES JAMBES, C’EST EN MAITRISANT L’ANGLE DE PROPULSION, D’AMORTISSEMENT ET LA SYNCHRONISATION ENTRE L’AVANT ET L’ARRIERE MAIN QU’ON VA OBTENIR L’EQUILIBRE DYNAMIQUE QUI EST LA BASE
– INDISPENSABLE A LA SOUPLESSE (ABSENCE DE TENSION DUE AU DESEQUILIBRE)
– INDISPENSABLE A LA QUALITE DU CONTACT (LE CHEVAL TIENT SON EQUILIBRE SANS AVOIR BESOIN D’ETRE TENU DANS LES RENES)
– INDISPENSABLE A L’IMPULSION QUI ARRIVE LORSQUE ON SAIT COMMENT DOSER ANGLE DE PROPULSION ET VITESSE
Autant l’echelle francaise ci dessus, que l’echelle allemande ci dessous mettent le rythme et la cadence en base de l’équitation
Mais j’ai un peu l’impression que ces termes ont un peu perdu de leur sens dans le temps.
En travaillant sur le rythme, la vitesse, la cadence, on va synchroniser les anterieurs et les posterieurs du cheval, de sorte que l’équilibre dynamique soit rétabli avec un cavalier sur le dos du cheval
Le rythme est le son des poser des sabots. Il doit être conforme a l’allure
– au pas, c’est 1-2-3-4-1-2-3-4 etc donc même temps entre chaque poser et même intensité du son du poser.
Cela signifie que chaque foulée fait la même longueur, que chaque jambe pousse et amortit avec la même force.
Le pas est une allure intéressante, car on peut vraiment bien entendre l’impact du changement de vitesse et de cadence dans la répartition des posers.
Ce travail est delicat, car le cavalier doit s’accorder avec son cheval, ressentir son mouvement et ajuster sa cadence et sa vitesse en conséquence. Cela demande beaucoup de sensibilité et de perception du cavalier, qui doit être capable de détecter les différences subtiles pour enfin obtenir ce rythme pur qui est la clé de l’équilibre dynamique (même force sur chaque jambe)
– un rythme de 1–2-3–4 n’est pas conforme a l’allure en longueur de fouleé (le temps est pas égal entre chaque son)
– un rythme de 1–2-3–4 l’est encore moins, car il y a plus de son sur les anterieurs, donc plus de force sur les anterieurs, donc en déséquilibre sur l’avant main.
Le trot est 1-2-1-2-1-2 deux sons clairs sans decalage et de meme intensité. Un cheval qui forge est un cheval qui a un gros souci d’equilibre
Le galop est 1-2-3-1-2-3 le 2 qui est le poser du diagonal fait plus de bruit que les deux autres, car les deux sabots de la diagonale se posent en meme temps
Donc tout ce travail subtil et magique se passe dans les transitions intra allure, on ressent dans notre corps si on est beaucoup secoué, si les pas font beaucoup de bruit (beaucoup de force nécessaire au cheval), si on change la vitesse et/ou la cadence, on va entendre des rythmes différents et des sons d’intensité différentes.
De manière quasi systématique, on doit commencer par ralentir le cheval pour trouver juste le rythme. Une fois trouvé, on peut commencer avec la vitesse/changement de cadence sans casser le rythme bien sur.
Au début cela peut sembler fastidieux, mais personne n’a appris a danser sans repeter les pas d’une manière décomposée et lente puis petit a petit on peut augmenter la vitesse
Si on a pas acquis la coordination nécessaire, plus on va accelerer le cheval, plus le déséquilibre va devenir important. Il va perdre confiance en son cavalier et peut partir dans le stress de tomber ou de ne plus savoir comment gérer ses jambes, sa fatigue etc
C’est une base en biomécanique et en neuromotricité.
3.2 BAUCHER (ou ma vision de ma lecture d’un chapitre de Kerbrech)
On met le cheval en équilibre avant de le faire bouger de manière active
Le cheval connait deja les aides ”jambes” qui le font avancer activement et la ”main” qui reporte son corps entre ses jambes (ma vision du ramener qui n’est pas en lien direct avec la tête encolure) et la main vibrante qui relache la ligne du dessous, permettant d’activer la ligne du dessus. Pour ne pas laisser le cheval ”supporter” passivement le travail, mais porte activement le cavalier. Cela demande beaucoup de tact, car la clé de ce travail est de ne jamais laisser le cheval dans le déséquilibre, c’est invariablement un arrêt, remise en équilibre a chaque fois que le cheval perd son équilibre.
Cela semble fastidieux, ca l’est, mais au final ca va beaucoup plus vite, car JAMAIS on ne demande plus au cheval qu’il ne peut. Il a donc confiance en nous et va oser faire plus a chaque fois.
Alors que si on lui en demande systématiquement plus, il va partir sur la retenue
3.3 Le metronome
Issu de la biomécanique humaine de la clinique du coureur et de Monsieur Xavier Delalande en equin. Ce concept est génial de simplicité
Je suis en train de faire des essais d’enseignement de cette technique, je complèterai au fur et a mesure.